mardi 13 mai 2014

#non


Du coup je suis allée à Estienne pour un entretien pour aller en DMA animation, et ça s'est pas passé comme ça. 

Mais dans mon cerveau malade, oh que si. 

Je me souviens plus trop de la tronche des profs alors ce sont des gens lambda comme ceci. J'ai pas trop géré, j'étais mal préparée je crois, mais si j'avais essayé de préparer ç'aurait put être pire en fait, et j'ai oublié pleins de trucs (si vous saviez la liste de références géniales que j'ai préparé-J'AI MÊME PAS PARLER DE SHINING ET C'ETAIT IMPORTANT POUR MOI VOUS COMPRENEZ) et au final je me dis "oh yolo" même si dans mon coeur je sais que ça veut dire que allez quoi, ça va les conneries, fais des choses intéressantes avec des choses à dire dessus lors d'un possible entretien pour une possible école qui pourrait possiblement t'ouvrir les portes vers un métier chouette de pauvre. Le 27 -> entretien pour le DMA illustration.

samedi 15 mars 2014

du rien

C’est toujours assez insupportable. Au début ça ressemble à un voyage de classe et l’on s’arrête fréquemment à ses aires d’autoroute, perdus dans les forêts vides qui entourent nos autoroutes sans fin. Tout semble aller si bien dans nos vagues souvenirs, des photos floues comme d’horribles mises en scène d’une pièce de théâtre à l’initiative de vrais enfants qui ne savent rien, ne veulent rien savoir et crient et respirent sous de mauvais projecteurs. Il y a du rire, de la musique et on attire vaguement l’attention par quelque remarque qui pourra marquer l’attention jusqu’à plus de 24 heures. C’est un record personnel, ça ressemble à l’apogée d’une courte vie, un objectif trop vite fixé, une superficialité latente qui n’attendait que ça pour se déclarer. Tout allait bien et puis ça continuait, avec ses hauts et ses bas, comme la totalité de notre vie, c’était qu’une question de temps avant que les choses se fixent, que les choses dérapent, que les choses partent si mal et déraillent. Le train de la pensée qui déraille dans les aires d’autoroute, ça s’est juste fait tout doucement, presque délicatement quand on y repense. Les évènements qui nous bousculaient alors ne sont plus qu’un vague enchaînement de détails de la vie et tout continuera avec,  jamais sans. C’est comme ça qu’il faut faire, même s’il y a toujours ce truc du passé qui te hante la nuit et que les fantômes ne meurent jamais vraiment, il faut juste aller retrouver le bus avec les autres et continuer comme ça, même quand le chauffeur repasse en boucle ses vieux CD. Il fait pareil avec les nouveaux de toute façon. Les gens t’ont entouré et oppressé de leurs paroles aux accents outrageusement réalistes. Mais rien n’était jamais que mensonge et le noir réconfortant de la nuit t’accueille peu à peu en son sein à la façon dont on aime que les choses se fassent, sans que rien ne se passe, juste se laisser flotter dans un univers immatériel, là où les cris des enfants se perdent dans la nuit, là où il ne dépend plus que de nous pour retourner voir les lumières. On apprend à apprécier les lumières blafardes des stations essence, leur charme familier, la machine à café qui marche mal et les reflets infinis et verdâtres dans les vitres sales des toilettes. Ce n’est plus que le début d’un voyage d’affaire et l’on s’arrête aléatoirement à ses aires d’autoroute, au ras des grandes forêts qui constituent notre quota de paysage défilant à nos côtés tous les jours. Comme un compagnon inconnu, l’arbre comme le motif infini autour de nous, au-delà des routes et des machines à café, bordant les banlieues, inconnu silencieux. L’agitation n’est qu’un détail futile duquel nous avons appris à nous méfier tranquillement. On baisse la tête, on avance, dehors il fait frais et il y a les phares des machines qui, l’espace de quelques secondes, nous font nous interroger sur la véritable destination de notre voyage. On apprend à apprécier les camionneurs silencieux qui prennent leur café, la radio locale et les yeux fatigués au-dessus des cernes violacées, dans le miroir sale des toilettes. Mais que contiennent les grandes forêts de notre enfance, à qui appartiennent-elles sinon à notre futur ? Maintenant ce n’est que la nuit, le soleil se lèvera-t-il jamais.

mercredi 12 février 2014



Un peu de musique et on retrouve l'inspiration. Vite fait. De temps en temps. Pendant 10 minutes ou une heure, j'sais pas, ça bouge beaucoup. C'est assez instable. Sans contraintes, sans obligations, sans documents officiels signés et sans signature, c'est dur d'entretenir un site. Les tumblr c'est facile, mais les tumblr c'est pas pareil ok. Du coup je reviens un peu de temps en temps mais va falloir que je me bouge, parce que j'ai vaguement envie de préciser que j'suis en terminale STD2A et que soit j'deviens productive et efficace et je finis dans un bon truc d'anim ou de BD, quoique ce soit qui est un lien avec le graphisme, le dessin... ou soit je fais un CAP coiffure l'année prochaine. Remarque ça peut être pratique. Mais à l'origine j'étais supposée avoir plus d'ambition. Et sinon je dis "être supposé" parce que je sais pas écrire "être sensé" ou "être censé", ça me les pète un peu.

Donc SOON : des choses.



Ah j'les aime.

N'écoutez pas les gens. Ne leur demandez pas quoi dessiner. Ou alors pas souvent. (oui c'est un peu de l'art moderne t'as vu)

lundi 2 décembre 2013

Le Mal. (concours pour le boucher rouge toi même tu sais sisi)


Ton Mal te connaît et en échange toi tu sais rien. Tu t'y attendais même pas, tu savais pas qu'il était déjà là dans les cours de récré, dans les ombres des arbres, dans ton armoire, sous tes chaussures, absolument partout où tu passais. C'est comme s'engager malgré soi sur une pente glissante, t'as même des brefs moments de joie et d'euphorie quand t'as pas encore capté que tu vas droit dans le mur et que les choses font rien d'autre que s'accélérer. Quand t'es gosse ça va. Il t'empoisonne pas encore. Au début, il s'installe presque imperceptiblement. Petit à petit il ramène tout son bordel, ses meubles, sa télé et attend dans les coins de ta vie. Tu le vois pas tous les jours et tu penses sincèrement que tu vas t'y faire. Il fait qu'errer misérablement autour de toi. Le problème c'est qu'en général tout a déjà commencé. Il est dans ton dos, il se nourrit de toi, de la peur dans tes yeux, de tes regards craintifs, ceux que tu lances quand tu commences à le voir un peu partout, même dans ton bus, dans les boutiques ou les cinémas. Il commence à t'encercler, à t'isoler, il profite de tes moindres faiblesses, des moindres petits trucs de ta vie qui le font grandir encore et encore, et puis il se contente même plus de la peur dans ton regard. Il te bouffe de l'intérieur tout en te maintenant en vie, il va t'épuiser jusqu'à la dernière seconde, la dernière goutte. Il va juste s'acharner sur toi pendant que tu te courberas, sous la douleur, sous son poids. Tu te recroquevilleras dans ton lit, tu te cacheras sous tes couvertures, et bientôt il t'y rejoindra, te vider tout ton être, tout ce que t'as, t'auras plus rien, plus personne, même plus tes draps. Il propagera son poison noir et à la fin ça te prendra à la gorge, ça t'étouffera, pis t'arrêteras de lutter, ça sera tout, y'aura plus rien à sauver.